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Une nouvelle vision de la nutrition animale
Luc Marlier, bioingénieur spécialisé en biochimie de la nutrition et ancien nutritionniste pour bovins, a joué au jeu des questions-réponses avec Aurélie Monté, chargée de communication chez France Aliplus. Fort de 35 ans d’expérience, il partage sa transition vers la nutrition humaine et son engagement pour une agriculture durable. Il met en lumière l’importance de la nutrition animale, les défis des éleveurs, et les bénéfices d’ALIPLUS, une méthode innovante pour améliorer la santé des bovins, optimiser leur productivité et réduire l’impact écologique des élevages. Un témoignage inspirant pour repenser les pratiques agricoles et alimentaires.

Présentation
Aurélie Monté : Pouvez-vous vous présenter ?
Luc Marlier : J’ai 60 ans, je suis bioingénieur spécialisé en biochimie de la nutrition et j’ai poursuivi pendant plus de 35 ans une carrière en tant que nutritionniste essentiellement pour les bovins laitiers et viandeux. Depuis le début de cette année 2024, j’ai décidé d’arrêter mon activité de nutritionniste pour bovins principalement pour des raisons de santé et je me passionne aujourd’hui pour la nutrition humaine.
L’importance de la nutrition chez les bovins
Les bénéfices d’Aliplus pour la santé des bovins et leur productivité
A.M : Comment avez-vous connu Aliplus et qu’est-ce qui rend ALIPLUS unique par rapport aux autres solutions de nutrition pour ruminants ?
L.M : Durant de longues années au cours de ma carrière, j’ai tenté de réduire les achats d’aliments composés en mettant en avant la valorisation des co-produits de notre industrie agro-alimentaire européenne. J’ai toujours été à la recherche de solutions les plus économiques possibles pour mes clients. C’était pour moi un moyen écologique et compétitif de concentrer les rations des bovins avec des sources d’énergie ( pulpes de betteraves, co-produits de la transformation de la PDT,…), de protéines (drêches de brasserie, co-produits de la fabrication du bio-éthanol) mais progressivement, je me suis rendu compte que l’Industrie avait trop bien compris nos besoins et augmentait toujours ses tarifs et ce, surtout depuis le développement récent de la biométhanisation qui engloutit une quantité considérable de ces co-produits. J’ai compris qu’il fallait absolument revenir aux productions maîtrisées par l’éleveur lui-même et, en cherchant sur Internet, j’ai découvert la méthode Aliplus.
A.M : Quels sont les principaux bénéfices d’Aliplus pour la santé des bovins et leur productivité ?
L.M : Il faut tout d’abord se rappeler que le ruminant a ceci de particulier que, contrairement aux monogastriques, dont nous faisons partie d’ailleurs, au même titre que les porcs, la volaille et beaucoup d’autres espèces, il possède un rumen ( ou panse !) A l’intérieur de ce rumen qui constitue une véritable usine extrêmement performante, une grande quantité de produits ( fourrages et concentrés ) mangés par le bovin, constitués d’hydrates de carbone plus ou moins complexes, mais aussi de protéines plus ou moins solubles et même d’azote non protéique, va être transformée par une flore extrêmement abondante vivant dans ce rumen. Cette flore constituée de milliards de milliards de bactéries, protozoaires, levures, champignons,… et équipée d’enzymes très spécialisées et performantes, va fermenter toute cette biomasse mangée par le bovin et produire d’une part, de la protéine microbienne qui sera digérée dans le reste du système digestif, et d’autre part des acides gras volatils précurseurs de la synthèse de matières grasses, de sucres, de protéines, qui seront fabriquées par le foie du bovin. Je mentionne l’existence de ces acides gras dans le rumen car, lorsque l’on tente de concentrer la ration de fourrages des bovins, par l’introduction de concentrés ( comme les céréales, le maïs grain,…) pour enrichir cette ration, les fermentations ruminales s’accélèrent et le péril qu’il faut éviter pour le bovin est une accumulation trop rapide de ces AGV qui conduit à une acidification de ce contenu du rumen. Il en résulte dans un premier temps une perte d’efficacité de digestion car les microorganismes se retrouvent dans un milieu trop acide qui ne leur convient pas et ensuite des complications métaboliques importantes si on ne prend pas suffisamment de précautions lors de la distribution des concentrés.
Ces troubles connus sous les noms de subacidose puis d’acidose peuvent générer à court terme et à moyen terme une quantité importante de maladies et de conséquences bien connues telles que des boiteries, des mammites et autres problèmes parfois beaucoup plus graves pouvant conduire à la mort de l’animal. Et c’est principalement cela qui est génial et exceptionnel dans le procédé Aliplus. Ce procédé consiste à créer un réaction biochimique naturelle par un genre de fermentation qui va transformer la céréale (ou un autre substrat très riche en hydrates de carbone) en un produit totalement sécurisé qui va opposer une résistance très importante à ce phénomène d’acidification tout en faisant gagner à ce substrat 4 à 5 points de protéine !
A.M : Comment Aliplus aide-t-il les éleveurs à améliorer leurs performances et à être plus durables ?
L.M : Le danger d’acidose étant maîtrisé grâce à ce phénomène biochimique d’Aliplusage, les microorganismes ne sont plus du tout freinés par ces conditions acides et poursuivent leur travail de fermentation sans plus jamais s’interrompre.
Ils peuvent donc se multiplier davantage, ils produisent plus d’enzymes qui arrivent donc à mieux digérer l’ensemble de la biomasse ingérée par le bovin et donc, au départ d’une même quantité de substrat, l’animal augmente considérablement la synthèse de protéines microbiennes et d’acides gras volatils qui peuvent servir aux productions de l’animal. Les aliments ingérés par le bovin sont mieux exploités, mieux valorisés pour les productions de lait et de viande. L’éleveur peut dès lors consommer ses propres récoltes au sein même de son exploitation et réduire ses achats extérieurs de protéines, matières grasses et autres substances tampons utlisées pour stabiliser le pH ruminal et concentrer les rations. Il en résulte une belle économie tant financière qu’écologique. En effet, d’une part, l’empreinte carbone est maîtrisée et d’autre part, l’établissement possible de rations contenant beaucoup plus d’amidon conduit directement à une diminution de la production de méthane par les bovins.
Une utilisation simple et des résultats rapides visibles
L.M : Concernant le lait, la maîtrise du pH conduisant à une augmentation des fermentations et donc à l’augmentation de la production d’Acides Gras Volatiles (AGV), permet d’améliorer la synthèse de matière grasse et de protéine dans le lait.
Pour la viande, la maîtrise du pH ruminal empêche la production d’acide lactique dans le rumen qui est à la base de viandes décolorées et pisseuses. La qualité organoleptique de la viande est nettement améliorée et on obtient une viande qui reste bien sèche et qui garde sa belle couleur rouge. De plus, pour le lait comme pour la viande, le recours à plus de céréales et à plus d’herbe permet d’établir des rations contenant moins de maïs, de soja ou de tournesol, ce qui a comme avantage très intéressant de réduire le rapport W6/W3. Or on sait aujourd’hui que ce rapport est beaucoup trop élevé dans notre alimentation.
A.M : Est-ce facile à intégrer dans les rations des bovins ? Y a-t-il des recommandations particulières d’utilisation ?
L.M : Oui, l’introduction de céréales aliplusées dans les rations est très facile ! Il suffit de se rappeler que le bovin reste un ruminant et qu’il a besoin de sa ration de fibres et de celluloses.
Je soulignerais toutefois deux points importants à respecter :
– Le premier est la quantité de produits aliplusés, un minimum de 4 kg semble indispensable pour créer les conditions parfaites de stabilité du pH ruminal.
– Le second est d’éviter l’utilisation de fourrages trop riches en azote soluble, qui pourraient engendrer un phénomène inverse de l’acidose connu sous le nom d’alcalose.
La résistance à l’acidification est telle que l’excès d’azote soluble pourrait conduire à un niveau de pH ruminal trop élevé !
A.M : Quels résultats ont été observés chez les éleveurs qui l’ont testé ?
L.M : Une fois la ration bien établie, le constat général immédiat est une amélioration du calme des bovins.
On constate ensuite une amélioration de la santé des bovins avec beaucoup moins d’incidents liés aux désordres métaboliques engendrés par l’acidification excessive des rumen. En fonction du choix de la ration établie, on observe une production optimisée qui reste très performante malgré la diminution des intrants habituels.
A.M : Quel message principal souhaitez-vous transmettre aux éleveurs sur l’importance de la nutrition animale ?
L.M : Je pense que, ce dont un éleveur doit être bien conscient, c’est qu’un rumen bien stable, bien alimenté et équilibré, permet non seulement de produire de façon très économique et efficace mais également de maintenir l’animal dans des conditions de santé qui permettent d’améliorer la longévité et donc la rentabilité du bovin en production.
Le ruminant est capable de produire de la viande et du lait au départ de substrats naturels simples produits sur l’exploitation sans avoir recours à une pléthore de produits venant de l’industrie et de l’étranger.
Le procédé Aliplus est une réelle opportunité qui permet de répondre simultanément à une quantité impressionnante de défis tout en assurant une valorisation simple des ressources naturelles locales et une production efficace de lait et de viande, respectueux de la santé humaine.
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